Entretenir ses rosiers

Que faire pour avoir de beaux rosiers ?

Pour certains cela parait très compliqué, pour d’autres c’est un jeu d’enfant… vexant… ! En réalité, il convient de savoir deux ou trois choses, et aussi d’acheter de bons rosiers ! Car vous n’arriverez jamais à corriger un rosier chétif et maladif. 

Pour le choix, fiez-vous à notre sélection de rosiers. Ceux là sont des costauds, primés et récompensés pour leur résistance et leur floribondité.

 

Distinguer entre rosiers remontants et non-remontants

  • La plupart des rosiers qu’on achète aujourd’hui sont des hybrides remontants, c’est-à-dire qu’ils fleurissent d’abord en mai-juin, puis ‘remontent’ (refleurissent) en juillet-août puis parfois encore en sept-oct. On trouve dans ce groupe : les rosiers à grandes fleurs, les hybrides de Thé, les rosiers à fleurs groupées, polyantha, floribunda et les miniatures ; les couvre-sols, les Bourbon de Chine, de Portland et les grimpants des mêmes variétés. TOUS ces rosiers se taillent février-mars.
  • Les non-remontants ne fleurissent qu’une seule fois mais sont très spectaculaires en mai, juin ou juillet pendant un mois. Ils se taillent après la floraison en aout-septembre. Il s’agit des rosiers botaniques, des rosiers rugosa, des grimpants anciens, Boursault, Noisette, Alba, Centifolia, Galliques, de Damas, mousseux et pimprenelle.

La taille

PERIODE IDEALE : en Vendée de début février à mi-mars max.  Un jour sec et sans pluie. Une fois les fortes gelées passées.

MATERIEL : un sécateur bien affûté et nettoyé à l’alcool. Cisaille et ébrancheur pour les plus grosses branches. Gants.

La taille des rosiers remontants

On supprime d’abord le bois mort à la base. Plus le rosier est chétif, plus on taille vigoureusement. Si le rosier est très vigoureux, on le taillera moins. (La taille renforce le rosier).

 On coupe les tiges en comptant environ 3 ou 4 bourgeons à partir du bas, le dernier bourgeon doit être tourné vers l’extérieur. On oriente sa coupe pour que l’eau glisse du côté opposé au bourgeon et on coupe 5mm (maxi 1cm) au-dessus de ce dernier bourgeon.

 

Pour les grimpants, on conserve les grosses branches charpentières. On en supprime une chaque année pour obliger le rosier à se renouveler (inutile s’il est très vigoureux).

Ce sont les branches qui partent de ces charpentières que l’on va tailler de la même façon : on les raccourcit en laissant 2 à 3 bourgeons à partir de leur base.

 

 

La taille des rosiers non-remontants

Elle s’effectue en août-septembre, après la floraison.

On rabat les tiges d’1/3. Ce sont le plus souvent des arbustes assez haut qu’on laisse en buisson. On coupe le bois mort bien-sûr.

L'entretien des rosiers

LE SOL : Les rosiers aiment les sols profonds et riches ; de préférence argileux. A la plantation, on fait un trou large et profond, 2 fois plus que la taille des racines. On paille abondamment chaque année (10 cm d’épaisseur) le pied avec du BRF, du compost bien décomposé, mais pas trop d’écorces de pin qu’ils n’aiment pas.

L’EXPOSITION : on le plante au soleil dans un endroit aéré et lumineux. Certains rosiers supportent un peu d’ombre.  

L’ENGRAIS :

  • On peut donner de l’engrais en avril ou juste après la taille en mars, en griffant le sol, spécial rosiers, plutôt à libération lente. N (azote) P (phosphore) K (potasse) = 15-10-15. On peut réduire l’azote selon les circonstances. 
  • Il existe un très bon engrais bio, d’origine minérale : le PATENTKALI. Autorisé en agriculture biologique, recommandé pour sa haute teneur en magnésium, potasse et soufre. Sa composition permet de couvrir les besoins en potassium, magnésium et soufre des végétaux les plus exigeants (légumes, arbres fruitiers, vigne, rosiers, plantes fleuries, gazon)

 

 

L’ARROSAGE :

 Les rosiers sont solides et supportent un peu de sécheresse, mais assez mal les canicules de notre région. 

Il faut absolument les arroser abondamment les 2 premiers printemps et étés sans faute : Une fois par semaine, au moins un arrosoir au pied, mieux 2, en faisant couler et pénétrer doucement dans la terre. Et bien pailler.

Ensuite, vous arroserez vos rosiers seulement en été, de la même façon, abondamment une fois par semaine en période de grosse chaleur. Sans mouiller le feuillage.

Et en cas de printemps très sec, comme celui-ci en 2022, commencez à arroser ! 

Les maladies

Sachez que les rosiers malades seront vraisemblablement toujours malades malgré les traitements.

D’abord, choisir de planter des rosiers sains, dont les qualités ont été testées et récompensées par des labels (ADR, AARS, par ex). Nourrissez-les bien (paillage, compost, engrais). 

Plantez-les au bon endroit (ou déplacez-les). Tentez les huiles essentielles, traitement de longue haleine mais qui fortifiera les plus fragiles.

  • Contre l’oïdium : (le blanc) : pulvériser cette solution : 5 litres d’eau de pluie + 2 cuill à spe de lait + 30g de soufre. Pas trop d’azote. Aérer l’endroit en désherbant ou taillant les alentours. On peut essayer le bicarbonate de soude. (Apparait souvent lors d’un changement de température).
 
  • Contre le marsonia (tâches noires) : On traite traditionnellement avec du sulfate de cuivre (bouillie bordelaise). Ne pas surdoser. Traiter dès l’apparition des tâches, voire avant si vous savez que votre rosier est sensible à cette maladie. Tentez les huiles essentielles à la place. Arrosez le rosier (au pied sans toucher les feuilles) car les tâches apparaissent souvent sur des rosiers qui souffrent de la sécheresse et de la chaleur.
 
  • Les pucerons: Laissez-les vivre, ils ne détruiront pas votre rosier ! au pire écrasez-les, douchez-les au jet (doucement !) ou invitez les coccinelles. Rangez vos insecticides. (Eventuellement, un peu de savon noir dans de l’eau en pulvérisation).
 

Taillez au sécateur les parties malades et brûlez les restes, c’est souvent la solution la plus efficace.

Et surtout, profitez de vos rosiers, de leur parfum (surtout le matin), de leur floraison qui en font la reine des jardins !

Consultez dès novembre notre catalogue de rosiers, sélectionnés chaque année pour leurs qualités et leur résistance. 

La meilleure période de plantation se situe de mi-novembre à mi-février, le plus tôt possible pour qu’ils aient le temps de bien faire leurs racines avant l’été.  On peut les planter toute l’année bien sûr mais l’arrosage devra alors être régulier et soigné pour assurer une bonne reprise.

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