L’impact des jardins de graviers sur le réchauffement
Une mode pour le "jardin" propre et sans entretien
Il est certain qu’un espace gravillonné bien délimité et planté de cactées, de sempervirens et autres persistantes plus ou moins exotiques, donne un aspect très propre, lumineux et soigné.
Il n’a pas pourtant pas que des avantages, et nous osons même le dire, a le gros défaut d’augmenter considérablement la chaleur, comme tout espace minéral.
Augmentation de la chaleur et stérilisation de la terre :
- Augmentation de la température : Les cailloux, galets, terrasses en pierre et toutes les parties minérales de votre jardin captent, accumulent et réverbèrent la chaleur. C’est très agréable au printemps et à l’automne et dans les régions froides. En Vendée, cependant, notre climat qui connait chaque été des épisodes de chaleur importants n’a pas forcément besoin de ce réchauffement. La température du sol monte de plusieurs degrés au contact de la pierre et fait monter aussi celle de l’atmosphère. Il est parfois impossible de se tenir sur une terrasse au soleil en été et on cherche naturellement l’ombre d’un arbre et d’une pelouse.
- Stérilisation du sol : Sous une terrasse maçonnée, chacun imagine bien qu’il n’y a plus de vie du sous-sol. Mais sous les cailloux, le sol est de la même manière asphyxié et rendu stérile, biologiquement mort. Parfois avec l’ajout de bâches pour empêcher toute mauvaise herbe ce qui est le but recherché. La terre aura beaucoup de mal a accepter la moindre plantation à l’avenir.
- Imperméabilisation du sol : le sol n’est plus perméable, la terre ne peut plus boire, il faut prévoir une évacuation des eaux sous peine de craindre des inondations.
Revenir à des jardins luxuriants de végétation
Parce que la nature est belle et généreuse et que sa préservation nous garantit de nombreux avantages :
- L’air est purifié par une végétation abondante et variée. les arbres, les haies, les massifs de fleurs réduisent considérablement les concentrations de particules fines et de gaz nocifs dans l’air. On le sait, l’air est souvent meilleur à la campagne qu’en ville. Et les villes font désormais leur possible pour revégétaliser.
- Plus votre jardin contient d’arbres et de plantes, plus la faune y sera aussi variée et riche. Et plus vous contribuerez à la biodiversité, si importante pour notre santé et pour tout l’équilibre de notre environnement.
- Plus il y a de végétation et d’arbres, plus il y a d’ombre et de fraicheur. Votre jardin sera un petit oasis agréable en période estivale et contribuera à rafraichir l’atmosphère.
Problème de coût et d'entretien
On nous oppose souvent à cette idée un problème de coût et d’entretien.
- De coût ? un jardin de gravier ou un jardin de plantes revient au même… il y a tous les prix.
- D’entretien ? oui un peu. Mais ne croyez pas qu’il n’y aura jamais à désherber votre espace gravillonné, même bâché, car les oiseaux et le vent y déposent des graines qui y poussent très facilement.
Oui un jardin de plantes demande un peu de soin, de taille parfois, de tontes, de désherbage. MAIS si vous suivez nos conseils, vous pourrez construire de vrais jardins quasiment sans entretien. Avec des allées en gazon, des massifs d’arbustes fleuris et de beaux arbres.
Et on le sait, les personnes qui vivent au contact de la nature en tirent plein de bénéfices, pour leur santé, leur humeur, leur équilibre affectif et même leur développement intellectuel…
Ne nous privons pas de nature et plantons en abondance !
Petit comparatif
avec ou sans arbres
On le voit très bien sur ce montage photo très explicite, la température monte excessivement en l’absence de végétation et devient même intenable.
La plupart des villes de France sont maintenant sensibilisées à cette question et revégétalisent leurs espaces. C’est à notre sens, une très bonne chose.
Sans compter qu’une belle promenade dans un jardin arboré et fleuri est vraiment une chose agréable.
Allant encore plus loin, l’Allemagne interdit les jardins minéraux depuis 2018, comme étant une catastrophe pour l’environnement. ( courrier international du 28/07.22, franceinfo 21/06/22)